Un mode de vie sédentaire est l’un des aspects négatifs de notre perpétuelle quête de modernité. Nous avons des emplois du temps prenants et intensifs, ce qui signifie avoir moins de temps pour mener de front une activité physique positive pour notre santé et nos contraintes quotidiennes.
Travailler principalement en télétravail ou passer de longues heures devant un écran de smartphone sont autant d'exemples d’activités sédentaires. Indéniablement, ce mode de vie est devenu plus répandu malgré son impact négatif sur notre bien-être, à court et à moyen terme.
Cet article se penche sur certaines causes courantes d'un mode de vie sédentaire et la façon dont vous pouvez vous en débarrasser afin d'augmenter à nouveau votre niveau d'activité.
Le comportement sédentaire, qui se définit comme le fait de rester assis ou allongé lorsqu’on est éveillé, est considéré comme distinct de l'inactivité physique.
La sédentarité peut avoir de nombreuses conséquences sur la santé, d’où l’importance de conserver une activité physique régulière.
Une méta-analyse anglaise de 18 études a d’ailleurs révélé que :
- les personnes sédentaires présentent un risque 112 % plus élevé de développer un diabète que celles étant physiquement actives,
- un risque 147 % plus élevé de troubles cardiovasculaires,
- et un risque 49 % globalement plus élevé de mortalité.
L'indicateur le plus couramment utilisé dans les études pour établir un niveau de sédentarité est le temps passé assis devant un écran (télévision, jeux vidéo, ordinateur), bien qu'il ne représente qu'une partie du temps sédentaire.
La présence d’une maladie chronique :
L’Inserm avance que « l’inactivité physique et la sédentarité favorisent la survenue d’une maladie chronique et son aggravation. A contrario, la pratique d’une activité physique suffisamment personnalisée, intense et régulière, peut retarder la survenue d’une maladie chronique, limiter ses conséquences et dans quelques cas, la guérir ».
Comme on le sait désormais, les conséquences insidieuses de la maladie chronique sont l'inactivité physique, la diminution de la confiance en soi et les troubles dépressifs mineurs, qui résultent tous au développement de la sédentarité. La maladie chronique initiale s’en trouve exacerbée, la fragilité est amplifiée et l’entretien de la maladie chronique en est favorisé.
L’âge :
Les personnes âgées constituent le groupe d'âge le moins actif et le plus sédentaire, surtout si elles ont des antécédents de chutes, des limitations physiques ou souffrent de maladies chroniques.
La fragilité des seniors est favorisée par une combinaison de facteurs physiques, psychologiques, sociaux et environnementaux. Les facteurs physiques (tels que la malnutrition ou l'inactivité physique) et les facteurs psychologiques (tels que la dépression), sont d’autant plus importants à identifier par les professionnels de la santé, afin de proposer aux concernés des actions préventives.
Au fil des années, l’activité physique est d’autant plus importante que le processus de vieillissement a un impact biologique sur notre organisme. Rappelons-le : la forme physique est affectée par le processus de vieillissement. Après l'âge de 30 ans, notre capacité cardiorespiratoire diminue de 5 à 10 % tous les dix ans.
Le télétravail
L’ANSES le souligne : 95% des adultes n’ont pas une activité physique suffisante pour se maintenir en bonne santé. Le télétravail, en pleine expansion depuis l’apparition du Covid, a impacté l’augmentation de la sédentarité avec une série de facteurs amplifiés par le confinement (notamment la réduction des déplacements et l’augmentation des temps quotidiens en position assise).
Selon les recherches, le confinement et la poursuite du télétravail pour des millions d'employés afin de lutter contre l'épidémie de COVID-19 peuvent accroître le comportement sédentaire et ses effets néfastes, tels que les troubles musculo-squelettiques.
Les recherches de Santé Publique France sur le comportement des Français face au Covid-19 révèlent que 10% des répondants ont déclaré avoir eu des douleurs lombaires pour la première fois depuis le premier confinement.
Voici quelques conseils pour vous aider à bouger davantage :
- Évitez de rester assis pendant de longues périodes.
- Prenez l’habitude de faire une petite promenade en écoutant vos musiques préférées.
- Si vous êtes novice en matière d'exercice, commencez par des activités de faible intensité, comme la marche rapide, puis passez progressivement à des activités de forte intensité, comme la course et la natation.
- Choisissez une activité que vous aimez et qui vous motivera à la poursuivre.
- Fixez-vous des objectifs qui vous mettront au défi, mais qui ne vous décourageront pas.
- Le mode de vie sédentaire est désormais un réel enjeu de santé publique.
- La sédentarité est désormais reconnue comme étant un facteur de risque pour les maladies cardiovasculaires, le diabète, l'obésité et certains types de cancer.
- Les personnes physiquement actives ont moins de risques de développer ces pathologies que les personnes sédentaires.
- La meilleure manière de combattre le comportement sédentaire est de briser vos habitudes en reprenant une activité physique ludique et accessible.
- Si vous n'êtes pas prêt à faire une séance d'entraînement intense, optez pour une activité modérée telle qu’une petite séance de 30 minutes de promenade en musique.
Sources :
Ministère de la Santé : Activité physique et santé
Observatoire de la prévention : La sédentarité et les risques pour la santé
ADSP : Activité physique et maladies chroniques : de quoi parle-t-on ?
HAS : Prescription d’activité physique et sportive Les personnes âgées